Roquefort "Papillon" - un week-end d'enfer
C’était il y a une semaine déjà !
C’est grâce à un concours organisé par 750 gr ayant comme thème le Roquefort que je me suis retrouvé ce samedi à Toulouse en compagnie de :
- Christelle – C’est maman qui l’a fait
- Clémence – Tentations culinaires
- Garance - Talons Hauts et cacao
- Isa Marie – Grelinette et Cassolettes
- Laëtitia – CduBeau !
- Monique – http://www.traiteur-a-domicile.net/
- Mamina – Et si c’était bon …
- Marie-Laure – Rose and cook
- Nanou – On dine chez Nanou
- Philou – Un cuisinier chez vous
- Sandrine – La table de Sandrine
- Sandrine – Miamm maman cuisine !
Bien évidemment, je suis en retard pour vous raconter ce minitrip mais je vais tâcher de rattraper cela. Par ailleurs, je dois encore vous raconter mon escapade de 4 jours en Alsace, à la rencontre de vins somptueux et du CIVA. Mais cela est une autre histoire !
Revenons donc à ce minitrip ou plutôt périple devrais-je dire car il s’en est passé des choses pendant ce week-end !
Il faut d’abord que je vous livre un secret (de Polichinelle, je l’avoue). Je n’ai JAMAIS pris l’avion ! D’abord parce que je ne suis pas attiré par les voyages (je sais, c’est bouleversant !) mais surtout parce que pour moi de vraies vacances sont celles que je passe chez moi !)
Donc, pour me rendre à Toulouse, il a fallut que je prenne l’avion à Orly. C’est Sandrine qui a accepté de me recevoir chez elle le vendredi soir pour être certain d’être à l’heure le samedi matin. L’avion décollait à 6h50 !
C’est à 18heures que j’ai pris la voiture pour faire les 350 kms qui me séparait de Sandrine. Je me suis mis du raphia dans les cheveux, ai enfilé mon plus beau polo rose et ai collé de la feuille d’or sur la voiture ! Il fallait que je fasse bonne impression !
Je suis arrivé vers 22h15 à destination et le temps de blablater un peu, il était temps de se mettre au lit ! Je tiens à préciser pour les esprits les plus torturés d’entre vous que nous avons dormi dans des chambres séparées et que je m’étais cadenassé à l’intérieur ! Sandrine avec Monsieur Rhino et moi dans des draps roses !
3h30 ! C’est l’heure du réveil ! C’est à ce moment précis que je regrette les x cannettes de Red bull que j’ai englouties pour rester éveillé dans la voiture et c’est l’heure à laquelle j’ai vu Sandrine sauter dans tous les sens (le mot est un peu faible – en wallon le terme « potchi » correspond mieux à ce que j’ai vu) car Sandrine a eu l’impression d’être en retard !
Enfin le temps d’arriver en voiture à Orly, nous étions bien évidemment en avance de au moins tout ça. Deux personnes devaient nous rejoindre, Clémence et Damien.
Clémence est très vite arrivée après nous. Quant à Damien, fidèle à lui-même, il est arrivé au moment qui précède le « Tu es en retard ! » avec une tête, je ne vous raconte pas ! genre « toi t’as fait java toute la nuit et t’y es encore ! »
La question qui se pose maintenant est : Et alors mon Philou, l’avion t’as z’aimé ou t’as pas z’aimé ?
Disons que entre les turbulences, un pilote qui lui aussi avait certainement bu beaucoup de red bull, j’ai eu l’impression d’être dans un grand huit mais apparemment, il paraît que c’est normal !
Arrivé à Toulouse, Nelly et Marion, 2 des GO de ce périple, nous attendaient. Allez zou, on grimpe dans le mini bus pour rejoindre le second minibus.
Direction Salses le Château où nous attendent la famille Farines propriétaires des fromages « Papillon » et de l’huile d’olive « Papillon », Walter, DG de la société Papillon, sans oublier Lucas, son fils, véritable encyclopédie en ce qui concerne, la fabrication de l’huile d’olive et du Roquefort.
C’était également, le moment de déjeuner et superbe idée des GO, chacun d’entre nous à apporter une spécialité de notre région. Devinez ce que j’ai apporté !? Et ben voui, je n’ai pas eu peur une seule seconde de faire plus de mille kilomètres avec mon fromage de Herve et du sirop de Liège !
Je voudrais m’arrêter quelques instants sur ce déjeuner qui pour moi a été un peu la séquence émotion de ce week-end.
Déjeuner à Salses le Château
Comme je vous l’ai dit un peu plus haut, il était prévu de déjeuner avec la famille Farines.
Monsieur Farines est un Monsieur d’un âge respectable. Il fait partie de ces bâtisseurs nés puisque après avoir développé la Fromagerie « Papillon » a décidé à l’âge de 75 ans de planter quelques oliviers. Chez lui, quelques ne signifie pas 45 ou 450 ni même 4.500 mais bien 45.000 oliviers et c’est dès la première récolte qu’il a demandé à Walter, DG de la Fromagerie « Mais qu’est-ce qu’on va faire de toutes ces olives » Et si on faisait de l’huile !?
Donc, Monsieur et Madame Farines nous ont accueillis à leur table pour partager un repas avec toute la famille.
Monsieur Farines nous a beaucoup parlé de la notion de famille et je peux vous assurer que pendant tout ce repas, l’esprit famille était bien présente.
Après ce repas pantagruélique, petite visite de l'oliveraie et du moulin.
Je vous l'ai dit l'oliveraie compte à peu près 45.000 oliviers. On y retrouve deux variétés, l'arbequine d'origine catalane et la koroneiqui d'origine grecque. C'est avec ces deux variétés que Papillon fabrique une huile de haute qualité qui a obtenu en 2011 la médaille d'argent au concours général agricole.
L'oliveraie se situe le long de la via domitia au pied du mont Canigou sur à peu près 30 hectares.
Après cette petite ballade au milieu de ces oliviers a écouter Monsieur Farines parler de ses oliviers et du superbe mas, il était temps que l'on retourne au Moulin où toutes ces olives sont transformée en une huile rappelant très fort l'odeur d'herbes fraîchement coupée.
Le moulin à huile se situe sur la route qui relie Salses le Château à Perpignan à Rivesaltes.
Ce moulin, à la pointe de la technologie, travaille dans le respect et la qualité du fruit. L'extraction mécanique à froid permet d'obtenir une huile de haute qualité permettant de conserver toutes les vitamines A & D. Le fait que toutes les olives du domaine "papillon" soient traitées uniquement dans ce moulin qui ne traîte que les olives du domaine assure un réel suivi tout au long du process.
Le temps de quitter nos hôtes, de remonter dans nos minibus, direction Roquefort sur Soulzon pour retrouver (enfin) l'hôtel.
Il est 20h30 lorsque nous y arrivons et c'est à 21h que nous avons prévu de diner. Le temps de prendre une douche et nous nous retrouvons de nouveau à table. La fatigue a eu raison de moi car dès que le repas a été englouti, j'ai salué mes compagnons de voyage pour enfin aller un peu dormir.
Le lendemain, direction une des bergeries vendant le lait de ses brebis (race Lacaune). Nous avons pu y avoir ces brebis en situation de traite orchestrée tel un ballet du moulin rouge, c'est la grégair'attitude
Traites matin et soir, de décembre à juin, elles donnent environ 200 litres de lait pendant cette périodes.
Ce lait est analysé, filtré et transvasé dans les cuves de fabrication, cru et entier avant d'être aillé puis découpé.
Les grains de caillés sont ensuite égouttés sur un tapis puis ensemmencé du Penicillium Roquefortii Papillon. Ce penicillum est naturellement cultivé dans des miches de pain de seigle. C'est ensuite qu'interviennent la mise en moule, l'égoutage et le salage.
Préalablement à leur acheminement vers les caves, les pains de caillé de brebis sont transversés de part en part par de longues aiguilles en inox afin de favoriser le développement du Penicillum roquefortii.
L'affinage se passe dans des caves avec une température moyenne de 8 à 12°C et un taux d'hygrométrie de 98%.
Ces caves ont la particularité de contenir des "fleurines" qui sont de véritables failles naturelles, reliant la cave à l'air libre permettant de maintenir toute l'année le même taux d'humidité et la même température.
La visite se termine bien évidemment encore autour d'une assiette et d'un verre.
Il n'y a pas que la visite qui se termine mais également le week-end car il va falloir songer à retourner à Toulouse pour reprendre l'avion.
De retour à Orly, nous avons raccompagné Damien et Clémence à la Foire de Paris et ensuite Beauvais pour reprendre ma voiture. Arrivée prévue à Liège : 01h15 ! Fatigué mais heureux car ce fût un week-end génial.