Grrrrrrrrrrrrrr ! Léger coup de gueule !
Hier, il faisait relativement beau sur Liège. Suffisamment beau que pour avoir envie de m'installer à une des terrasses de Liège à l'ombre de notre cathédrale et de déguster une bonne bière d'abbaye.ù
J'aime ces petits moments privilégiés. Je file acheter quelques revues culinaires (pour un total de 32 euros !) et je m'installe. Dans ces cas-là; je lis les revues "en diagonale", c'est à dire que je ne lis que les articles qui m'accrochent spontanément, soit par une jolie photo ou par un titre judicieusement choisi.
Peut-être n'étais je pas de bonne humeur mais j'ai été fortement agacé lorsque dans une première revue, on me refile la sempiternelle recette des asperges à la flamande pour le retour des asperges.
Je soupire et je passe à la suivante où on m'annonce les recettes de 10 grands de la gastronomie. Là, je reçois pour la 500ème fois la recette de la soupe VGE, de la mousseline de grenouille ou des cristallines de pommes, recettes tellement emblématiques de ces chefs.
Peut-être que ces chefs-là ne veulent pas donner d'autres recettes ou ne cuisinent que cela. Mais en ce qui me concerne, ras-le-bol de payer pour les lire.
Je passe à la suivante où un autre grand chef m'explique que pour un kilo de farine, il faut un kilo de levure de boulanger pour que le gâteau lève correctement ! Oui, Monsieur le Journaliste culinaire, je vous le confirme votre gâteau va lever !
Tout cela pourrait prêter à sourire. Cela m'aurait certainement fait sourire, si quelques temps auparavant, je n'avais pas eu la conversation qui suit.
Je suis chez un producteur, invité par une agence de com qui s'occupe de l'image du producteur. La rencontre avec le producteur est très sympathique et très intéressante.
La personne de l'agence, au cours de la discussion, m'annonce qu'il y a une réelle volonté de la part du producteur de "travailler" avec la blogosphère. Bien évidemment, je suis très intéressé par sa demande, je lui explique ce qu'un blog peut proposer pour le mettre en avant. Bien évidemment, je lui ai expliqué que cela avait un coût.
C'est à ce moment précis que j'ai eu ce regard qui me toise et à cette explication qui voulait me faire comprendre que je ne suis qu'un blogueur et certainement pas un journaliste et que lorsqu'il voit la qualité des blogs, on devrait s'estimer heureux lorsqu'on nous offre un sachet d'épices ou comme dernièrement reçu, un carré de chocolat envoyé par la poste !
Il insiste en m'expliquant également que cela fait partie de son rôle de veiller à ce que cela reste bien de la sorte.
J'ai bien essayé de lui expliqué qu'il ne devait pas prendre la blogosphère dans son ensemble et qu'il y a des blogs plus "professionnels" que d'autres dont les billets valent autant en qualité (je ne parle certainement pas de moi) que certains articles qui paraissent dans les magasines. Rien n'y fit !
Ce que je voudrais dire, c'est que j'admets très volontiers que je ne suis pas un journaliste, j'admets très volontiers que je ne suis pas un grand chef. J'admets volontiers que mes articles ne sont pas construits de manière très académique, j'admets volontiers que mes plats ne se retrouveront jamais à la carte d'un étoilé. Mais n'en déplaise, nous les blogueurs, nous avons des lecteurs. Je n'en veux pas non plus à cette agence de com qui a une ligne de conduite très claire. A moi, d'en tenir compte lorsque je choisirai avec qui travailler.
La problématique se retrouve à deux niveaux.
- Nous ne sommes pas journalistes (c'est certain) mais nous devrions fournir un travail gratos et dire merci.
- Nous ne sommes pas journalistes (heureusement) et c'est très bien ainsi car lorsque je vois les prix des revues et la qualité des articles, je ne serais pas fier du tout ! Si vraiment nous devons rester à notre place, il va vraiment falloir que vous fournissiez un meilleur travail !
Voilà, c'était mon coup de gueule annuel ! Et la liste des revues que j'achète chaque mois va sérieusement être revue !