Roquefort Papillon - Un week-end sous le signe de l'amitié
Les dimanches se suivent mais ne se ressemblent pas !
En voici un à Toulouse, sous un soleil encore un peu discret mais tellement attendu et qui aurait pu être résumé de la sorte :
Rouler, décoller, atterrir, rouler, manger, visiter cave, visite four, rouler, douche, resto, dodo, ptit dej, marché, rouler, atelier, manger, rouler, voler, rouler ... déjà
fini
C’est la seconde fois que je rencontre l’équipe de Roquefort Papillon et c’est en compagnie d’Isabelle que je me suis rendu dans un premier temps à Toulouse pour retrouver une belle brochette de blogueuses.
Toulouse n’étant pas la ville française la plus proche de Liège, c’est à 2h30 du mat que nous avons pris la direction de l’aéroport de Lille (le hasard des horaires fait que cela n’était pas possible de partir de Liège ou de Bruxelles) pour un décollage à 7heures.
Toi ! oui, toi ! Tu es un terroriste, je le vois, je le sens !!!
Vous imaginez bien qu’en tant que bons Liégeois que nous sommes, Isabelle et moi-même ne pouvions nous rendre dans le fief du roi des pâtes persillées sans emporter avec nous le roi des fromages belges, j’ai nommé le Herve.
Courageux sans pour cela être téméraire, j’ai donc chargé Isabelle de prendre le fromage pendant que je me chargeais de son fidèle compagnon, le sirop de Liège.
Scène quasi vécue au contrôle bagage de l’aéroport de Lille
Bien l’bonjour à toi, Monsieur le Contrôleur de bagage Bien l’bonjour à vous, Madame et Monsieur les touristes belges Etes-vous des terroristes, Madame et Monsieur les touristes belges ? Bien sûr que non, Monsieur le Contrôleur de bagage ! Etes-vous certains que vous ne préparez pas un attentat à l’aide d’armes bactériologiques ? Tout à fait certain, Monsieur le Contrôleur de bagage ! Alors, c’est quoi ce truc qui pue dans votre sac Madame la touriste belge ? |
J’exagère à peine la scène. Mais il est bon de savoir que les fromages même emballés sous vide comme les nôtres ne sont pas admis en cabine sauf si …
Bref, le contrôleur hésite et fait appel à son chef (nous avons immédiatement remarqué que c’était le chef à sa mine antipathique et son humeur de pitbull roumain) qui rétorque que cela pourrait être de … l’explosif ! Résultat : le fromage (toujours emballé sous vide) est à la poubelle !
C’était sans compter l’arrivée d’une contrôleuse qui apparemment avait envie de défier le pitbll roumain avec le règlement de 1000 pages au moins sous le bras.
Elle chuchote à l’oreille de notre contrôleur, lui montre du doigt deux ou trois articles du règlement, acquiesce d’un regard complice, se racle la gorge, prend son courage à deux mains et dérange une seconde fois le pitbull roumain !
Excusez-moi de vous déranger une seconde fois O Grand Chef ! O Votre Seigneurie aéroportuaire toute puissante mais si on tient compte que ce que transportent ces touristes belges sont en fait des produits de terroir avant d’être des fromages, ils peuvent le transporter en cabine ! Oui mais moi, Grand Seigneur pitbullesque de l’aéroport de Lille et accessoirement votre chef, je décrète que le fromage de Herve … c’est du fromage … ! |
La Contrôleuse qui sans avoir la moindre ressemblance avec un pittbull devait avoir la combativité d’un amstaff dans un corps de caniche, n’en démord pas !
S’il est vrai, 0 Mon Chef tout puissant, que le fromage de Herve est du … fromage, il n’en est pas moins un plat de terroir (et quel terroir !!!) |
Les files grossissent rapidement, le pitbull bougonne, râle, grogne et remarque tous ces regards braqués sur lui !
Allez, reprenez vos fromages et disparaissez ! |
Sans omettre le regard noir dirigé vers ces collaborateurs, il leur décoche un dernier :
Nous en reparlerons ce soir ! |
A notre retour, nous avons cherché lesdits collaborateurs et ne les avons pas trouvés ! Que s’est-il passé ?
Sans poser la moindre question supplémentaire, nous reprenons l’objet du délit olfactif, montons dans l’avion direction Toulouse.
Ô moun païs !
Ô moun païs !
Ô Tolosa !
Tolosa
C’est Nelly qui nous accueille à Blagnac, l’aéroport de Toulouse. Nelly fait partie des nounous chargées de veiller sur les 12 blogueurs invités ainsi que de Damien pour ce week-end aux saveurs de roquefort.
Outre sa fonction de nounou Nelly (qui aurait pu voler la vedette à Vin Diesel dans Fast and Furious tant sa manière de conduire tient plus de la téléportation que du transbahutage de blogueurs) a la charge de nous véhiculer entre Toulouse et Roquefort sur Soulzon, berceau du roi des fromages à pâte persillée.
Roquefort sur Soulzon : le seul endroit en France où les bergers croquent leur tartine de pain de seigle moisie à défaut de croquer les belles inconnues qui se baladent au pied de la Montagne du Combalou.
Sachant comment motiver les troupes, c’est avec un drink de bienvenue et un superbe buffet que nous accueille Walter Muller, Directeur général de Papillon.
Les produits de Papillon (Roquefort noir et révélation, crème de roquefort, Brebille, Pérail, Pavé de l’Aveyron, Rondin, Margalet, etc,…) mais aussi quelques charcuteries ainsi que comme chaque année, des produits de terroir amenés par chaque blogueurs.
Après ce festin de saveurs arrive la minute culturelle du voyage, la visite des caves et la découverte des mystères de la fabrication du fromage.
Bien sûr, la légende est belle. On aimerait croire que le roquefort ait été découvert par ce berger qui aurait laissé dans une grotte d’un Causse du Larzac, une tartine de seigle garnie de caillé de brebis pour aller courir la gueuse. La réalité est « légèrement » différente.
Le lait de brebis de race lacaune est acheminé au plus tard quelques heures après la traite, est analysé, filtré et transvasé dans les cuves de fabrication, cru et entier avant d'être caillé puis découpé.
Les grains de caillés sont ensuite égouttés sur un tapis puis ensemencé du Penicillium Roquefortii Papillon. Ce penicillum est naturellement cultivé dans des miches de pain de seigle. C'est
ensuite qu'interviennent la mise en moule, l'égouttage et le salage.
Préalablement à leur acheminement vers les caves, les pains de caillé de brebis sont transpercés de part en part par de longues aiguilles en inox afin de favoriser le développement du Penicillum roquefortii.
L'affinage se passe dans des caves avec une température moyenne de 8 à 12°C et un taux d'hygrométrie de 98%.
Ces caves ont la particularité de contenir des "fleurines" qui sont de véritables failles naturelles, reliant la cave à l'air libre permettant de maintenir toute l'année le même taux d'humidité et la même température.
Le penicillium roqueforti utilisé est obtenu en partant de grosses miches de pain de seigle cuites dans le four à bois de la société et ensuite récolté pour l’ensemencement des pains de fromage.
Comme toutes les visites, la nôtre se termine également par une dégustation
.
Bien Monsieur Farines, je veillerai à ce que la Belgique ne deviennent pas un département de la France !
De retour des caves, nous avons enfin pu prendre possession de notre chambre au Novotel de la place Wilson à Toulouse.
Une heure de battement avant de retrouver toute l’équipe pour diner à la brasserie « Le Capoul » situé également place Wilson.
Nous y retrouvons, Monsieur Farines, sa fille et sa petite fille. Monsieur Farines est entre autre propriétaire de la marque Papillon. J’ai beaucoup de plaisir à le revoir car il fait partie de ces personnes tellement passionnées qu’on l’écouterait parler pendant des heures sans bouger.
J’ai passé deux heures en sa compagnie à refaire le monde et notamment à discuter (O ! vaste sujet de conversation) de l’avenir de la Belgique. Monsieur Farines en est venu directement à la conclusion
«Si la Belgique éclate, surtout ne demandez pas à être Français, vous seriez perdants ! »
C’est également pendant le diner que nous avons pu mettre au point notre stratégie pour l’atelier de demain.
12 blogueurs répartis en 3 équipes. Chaque équipe est chargée d’une partie du repas du lendemain.
Le tirage au sort a voulu que je sois dans l’équipe « dessert » avec Sandra, Johanna et Sabrina.
Pour nous aider à mettre au point notre dessert, le chef de l’atelier, Stéphane Réau, nous rejoint avec papiers et crayons de couleurs pour lui expliquer ce que nous avions envie de cuisiner le lendemain tout en sachant que la vedette sera … Papillon !
Les halles Victor Hugo
S’il est un endroit que tous gourmets doit découvrir à Toulouse, ce sont les halles et le marché Victor Hugo. Nous n’avons pas d’équivalent dans la région.
Il est donc 8 heures lorsque nous nous rendons sur le marché pour commencer les achats pour notre atelier. Un repas pour 25 personnes avec comme budget 75 euros pour l’entrée, 100 euros pour le plat et 50 euros pour le dessert.
Nous avons opté pour un dessert frais, des fruits, encore des fruits, un fromage très doux et de la meringue.
L’Atelier de Stéphane Réau à Rouffiac-Tolosan (‘tain ! sont trop doués les frenchies pour trouver des noms de villes sympas !)
C’est dans la décontraction la plus totale que les trois équipes ont investi les lieux pour la préparation du festin. Si la décontraction était de mise, il faut savoir que lorsque Damien est dans les parages, rien ne se passe jamais comme prévu et on a besoin de toute sa concentration (course poursuite avec de la meringue, mobilisation des fours sans permission, photos «surprise » lors de la visualisation, etc,…)
Mais bon, les 3 équipes sont arrivées à la fin de l’atelier sans trop d’encombre et ont présentés les plats suivants
Trio de tapas
Jardinière de jeunes légumes / crème de Roquefort / terreau pain de seigle
Cromesquis de Roquefort / tomates confites et fraiches
Espuma de Brebille, fèves, pois, courgettes, jambon de pays, huile d’olive Papillon et piment d’Espelette
Crédit Photo : Isabelle
Chignons d’asperges vertes, crème légère de petits pois, ris d’agneau
(Merci Isa-Marie pour cet intitulé totalement délirant !)
Crédit Photo : Pascale
« Quand la brebis mange dans le verger et se les pèle »
ou Sorbet poire/roquefort
(Merci Johanna pour cet intitulé totalement délirant bis !)
Crédit Photo : Isabelle
Dessert de la mort qui tue with de Philou’s touch
ou pavlova au Pérail et fruits rouges
(Merci Johanna pour cet intitulé totalement délirant ter !)
C’est dans le parc de la maison que nous avons eu la chance de partager ce repas et ce sous un soleil inespéré !
L’après-midi se termine et déjà il faut penser au retour …
Alors, Monsieur Farines, Walter, Marion, Maryon, Nelly, Julie attendez-vous à me revoir l’année prochaine
Dans les rôles des 12 blogueurs, on retrouve :
Crédit Photo : Isa-Marie
- Cécile (Le cri de la courgette) pour sa recette de Cannoli à la crème de roquefort Papillon, noix et tomates confites
- Isabelle (Pourquoi pas .... ??) pour sa recette de Roquefort Papillon en pain et crème, petits légumes de printemps
- Isa-Marie (Grelinette et Cassolettes) pour sa recette d’Asperges vertes au roquefort Papillon, façon Tapas
- Philou (Un cuisinier chez vous) pour sa recette de Tarte rustique aux jeunes légumes et au roquefort Papillon
- Anne (On dîne chez Nanou) pour sa recette d’Œuf mollet frit crème de roquefort Papillon, croûtons de rugbrod
- Flo (Un Flo de bonnes choses) pour sa recette de Tatin de poires conférence au poivre long - sorbet roquefort Papillon
- Johanna (Fourchette et mascara) pour sa recette deTagliatelles fraîches maison, coquillages et crème de roquefort Papillon
- Sandra (Cuisine Addict) pour sa recette de Cake Pops au roquefort Papillon, Noix & Caramel de Porto
- Létitia (Piment Oiseau) pour sa recette de Brioches au roquefort Papillon et aux pignons grillés
- Mamina (Et si c’était bon…) pour sa recette de Croquettes de pommes de terre crousti-moelleuses au roquefort Papillon
- Pascale (C’est moi qui l’ai fait !) pour sa recette de Duo de petits farcis au roquefort Papillon
- Sabrina (ZeKitchounette) pour sa recette de Risotto au roquefort Papillon et aux poires