Je dois avouer que je trouve de moins en moins ma place dans ce cercle qui devrait être constitué de passionnés parlant le plus naturellement du monde de leur cuisine et de ce qui les font
vibrer.
C'est dans ce blog que j'essaye d'exprimer ma créativité, de laisser parler la p'tite part d'artiste qui sommeille en moi. C'est aussi grâce à ce blog que j'ai pu évoluer en cuisine grâce aux
jolies rencontres que j'ai pu faire, en photographie grâce aux conseils de gens bien plus compétents que moi, en écriture à force de lire quelques autres blogueurs, as de la plume et de la
prose.
Bien évidemment, je ne suis pas seul dans ce cas
Ces efforts pour évoluer constituent depuis 5 ans une masse colossale de travail. J'aime à penser que c'est ce travail qui fait que je suis quelques foist approché par des agences de com ou
directement par des marques qui me "commandent" des billets voire des recettes.
Quand je dis que je ne trouve plus vraiment ma place dans ce cercle, entendez par là que maintenant dans la grande famille qu'est la blogosphère, nombreux sont les blogueurs qui quémandent tantôt
un sachet de thé, tantôt une bouteille d'huile en échange d'un billet. Pour certains, cela ressemble même à du harcèlement. Je trouve cela totalement déplacé et REFUSE CATEGORIQUEMENT qu'on
m'amalgame à eux ! J'ai bien conscience que ce petit paragraphe en fera "grincer" plus d'un mais j'assume ma prise de position.
Bien évidemment, certaines situations (jeux sur FB, campagnes publicitaires, etc,...) se prêtent à une demande de la part des blogueurs. Ce n'est pas cela qui est visé dans ce billet.
Je pense (enfin j'espère !) que le summum a été atteint par un blogueur auto proclamé "Chroniqueur « appréciateur » gastronomique et hôtelier".
Un échange de courrier qu'il a adressé à un restaurateur qui lui refusait une collaboration (3 repas contre un billet) et s'en expliquait a fait le buzz hier sur facebook. Je vous le livre ici.
"Cher Monsieur,
Merci de l'intérêt que vous portez à mon restaurant. Mais voilà, je ne fonctionne pas de cette façon .
Je suis Artisan je travaille dur, plus 80 h par semaine avec 5 employés, j'achète des produits de très bonne qualité les fournisseurs ne m'offrent rien j'ai un loyer un crédit et des charges
énormes.
Tous les journalistes qui viennent chez moi paient leur addition."
...
Voici la réponse du "Chroniqueur « appréciateur » gastronomique et hôtelier"
"Je pense qu'en matière de goujaterie vous êtes un phénix !
Oser venir me faire l'apologie de votre dur labeur, et vous afficher tel un « martyr » de la gastronomie, ou une « victime » de l'art culinaire, en me jetant à la figure le nombre d'heures
passées à « servir », et satisfaire, votre clientèle (c'est, là, la moindre des choses pour un chef, ou alors on parle de « malbouffe » !), m'apparait pour le moins déplacé, voire totalement
inacceptable pour un chef digne de respect !
Sachez que je « teste » environ 350 tables l'an, et que, jamais au grand jamais, je n'ai eu à enregistrer ce genre de fadaises !
Des chefs avec lesquels je me serais vertement expliqué, certes, il en a eu !
Mais un chef, un « vrai », qui viendrait tenter de me culpabiliser tout simplement parce que je l'aurais « extirpé » de son traintrain quotidien, et que je lui aurais proposé (ô sacrilège !)
de procéder selon une certaine équité, est-ce à dire, ce que je pratique à longueur d'année (hôtels et restaurants inclus), la gratuité des services apportés par chacun des intervenants, celui-là
même ne mérite pas mon attention !
Vous n'avez rien compris à ma démarche qui consiste à ce que chef, comme chroniqueur, fournissent le meilleur d'eux-mêmes sans qu'il fut, le moins du monde, question de rémunération !
L'équité, vous dis-je, et rien que l'équité !
On aurait tendance à envisager, à vous lire, que vous seriez le seul à travailler et à « peaufiner » la quête d'une (relative) perfection !
Je me moque royalement que des journalistes (les imbéciles !) viennent chez vous rémunérer une prestation, et vous offrir, de surcroît, gracieusement, le fruit de leur travail, dés lors que
vous n'auriez, de votre côté, pas le moindre respect quant à leur rédaction !
A vous « entendre », il suffirait de payer pour avoir l'autorité de vous critiquer !
Eh bien, sachez que je n'aurais nul nécessité à venir, tel que vous l'imagineriez, « profiter » de votre créativité (j'ose espérer, au moins, qu'elle existe) dans un contexte de gratuité, et
d'équité, car votre personnalité, et votre stupidité, m'en auraient largement découragé !
Vous n'avez pas apprécié (ni, compris d'ailleurs) ma démarche, et, de mon côté, je vous découvre pathétique, si ce n'est consternant de cupidité !
« Petit » vous êtes, « petit » vous resterez !
J'ai l'honneur de ne pas vous saluer !
Je vous invite également à découvrir cette personne au travers d'un interview.
Il ne faut pas retenir de ce billet une quelconque agression envers les blogueurs qui n'agissent pas comme moi ou de susciter une polémique. J'avais seulement envie de dire "Moi, je ne
mange pas de ce pain là !"
Et d'ailleurs, je ne suis pas seul, j'en vois un autre là et encore là et encore là-bas ! Ca va, on est encore nombreux !